Première Nord-Américaine
Camera Lucida

Night God

Réalisé par Adilkhan Yerzhanov

Crédits  

Selection officielle

Festival International du film de Moscou 2018, L’Étrange Festival 2018, Festival de film asiatique Jogja-NETPAC 2018, Festival International du film de Bengaluru 2019

Réalisateur

Adilkhan Yerzhanov

Scénario

Adilkhan Yerzhanov

Interprètes

Teoman Khos, Konstantin Kozlov, Nurbek Mukushev, Aliya Yerzhanova, Bajmurat Zhumanov

Producteur

Olga Khlasheva

Direction de la photographie

Yedige Nessipbekov

Conception sonore

Ilya Gariyev

Musique

Nurassyl Nuridin

Montage

Adilkhan Yerzhanov

Kazakhstan 2018 113 mins V.O. russe Sous-titres : anglais
Genre DrameThrillerFantastique

« Yerzanov s'impose comme un cinéaste à suivre de près »
Philippe Delvaux, SUEURS FROIDES

“This is a spellbinder by a master of sound and image and a poet of dispossession”
Jonathan Rosenbaum

Un père et sa fille arrivent dans une ville mourante, voyageurs de nulle part, n’allant nulle part, dans cette terre de suie, de neige et de brouillard. Étouffé par les ténèbres, une obscurité trompée par les quelques lumières vacillantes de néons et les menaçantes météorites, le monde sombre doucement dans le chaos. L’Apocalypse est proche, les gens ont peur du Dieu de la Nuit. Il apparaîtra bientôt dans le ciel, dit-on, et brûlera tous ceux qui oseront poser les yeux sur son visage enragé.

Les films d'Adilkhan Yerzhanov sont entrés dans les festivals les plus prestigieux, dont Cannes (LA TENDRE INDIFFÉRENCE DU MONDE, THE OWNERS) et Rotterdam (THE PLAGUE AT THE KARATAS VILLAGE). Surtout connu pour ses films indépendants sociétaux, il est un auteur bien établi, stylisé et au charme délicat, se tournant ici vers le fantastique avec son cinquième et plus ambitieux long métrage à ce jour. Roy Anderson, Nicolas Winding Refn et Alejandro Jodorowsky sont seulement quelques-uns des noms venant en tête en regardant NIGHT GOD. Violent et absurde, crépusculaire et hypnotisant, une vision affirmée, un cauchemar éveillé, un labyrinthe de tableaux mouvants géants, rappelant parfois le peintre Carel Willink. Le crépitement du feu et les gouttes d’eau résonnent et créent un paysage sonore hypnotique, à la fois calmant et anxiogène. Dans ce monde, il n’y a plus de temps ni de sens. Yerzhanov peint de sa caméra languissante un paysage de désespoir, un théâtre surréaliste où une humanité presque morte est piégée dans une un chantier de (dé)construction, continuant son cycle insensé. – Celia Pouzet