House of Hummingbird

“Sensitive, keenly observed and unflinchingly honest”

Elizabeth Kerr, THE HOLLYWOOD REPORTER

"Sensational… Korean indie drama par excellence”

Pierce Conran, SCREEN ANARCHY

Un an après l’accession de la Corée du Sud à la démocratie en 1993, Séoul se développe à un rythme effréné et plusieurs peinent à maintenir la cadence. C’est le cas la famille Kim qui subsiste grâce à leur modeste commerce dans un quartier vétuste d’où l’on chasse les citoyens afin de le moderniser. Tout comme sa mère et sa sœur aînée, la discrète Eun-hee n'arrive pas s'affirmer au sein de ce foyer foncièrement patriarcal ignorant autant ses aspirations que les violences subies aux mains de son frère en qui tout est investi. Rêvant de devenir artiste, l’école ne lui apporte guère plus de réconfort. L’adolescente se rattache donc à sa meilleure amie Ji-suk et à ses amours volatiles, jusqu’au jour où une nouvelle enseignante, Young-ji, se présente à ses cours du soir. Femme libre et confiante, Young-ji prend Eun-hee sous son aile et lui enseigne bien plus que le mandarin — elle lui apprend à relever la tête pour enfin se faire respecter.

Sélectionné aux prestigieux festivals de Berlin, Tribeca et Busan, où il a remporté deux prix, HOUSE OF HUMMINGBIRD propose un puissant récit initiatique tout en douceur et en subtilité où chaque menu détail, que ce soit un regard furtif ou un simple geste de la main, enrichit l’histoire. Avec ce premier long métrage d’une beauté phénoménale, la réalisatrice et scénariste Kim Bora démontre une telle maîtrise de la mise en scène que l’on croirait visionner l’œuvre ultime d’un maître. Absolument tout y est parfaitement dosé et mis au service du développement des personnages auxquels on s’attache et s’identifie dans toute leur humanité. La jeune actrice Park Ji-hu (THE WITNESS) incarne Eun-hee de façon magistrale en lui insufflant la dignité et la force tranquille essentielles au cheminement sinueux à travers les premières amours, les amitiés brisées, les rencontres inspirantes et les expérimentations de toutes sortes qui la mènera ultimement à s’accepter et à s’affirmer. La cinéaste Kim Bora, elle, vient de prendre sa place parmi les grands du cinéma coréen grâce au chef-d’œuvre HOUSE OF HUMMINGBIRD. – Nicolas Archambault