Première Nord-Américaine
Camera Lucida

Ode to Nothing

Réalisé par Dwein Ruedas Baltazar

En présence des producteurs Kritz Anthony Gazmen et Olivia Lamasan

Crédits  

Selection officielle

Festival international du film Qcinema 2018, Festival international du film de Karlovy Vary 2019

Honneurs

Meilleur Film - Meilleur scénario - Meilleure actrice - Meilleure réalisatrice, Qcinema International Film Festival 2018

Meilleure cinématographie et Prix du meilleur décor, The Filipino Academy of Movie Arts and Sciences Awards 2019

Réalisateur

Dwein Ruedas Baltazar

Scénario

Dwein Ruedas Baltazar

Interprètes

Dido Dela Paz, Anthony Falcon, Joonee Gamboa, Angelita Loresco, Marietta Subong

Producteur

Bianca Balbuena, Iana Celest Bernardez, Kriz Gazmen, Marizel Samson-Martinez

Direction de la photographie

Neil Daza

Conception sonore

Immanuel Verona

Musique

Richard Gonzales

Montage

Dwein Ruedas Baltazar

contact

Epicmedia Productions, Inc.

Philippines 2018 92 mins V.O. filipino Sous-titres : anglais
Genre Drame

“Easily one of the year’s standouts…Reminiscent of Lino Brocka but inventive in and of itself”
Juaniyo Arcellana, PHILIPPINE STAR GLOBAL

Sonya (Marietta Subong) est une ancienne femme de ménage possédant à présent sa propre petite entreprise de pompes funèbres. Hélas, les affaires vont mal, et Sonya se sent carrément aliénée par les interventions d’un huissier acharné. À deux doigts de la faillite, esseulée, ignorée de tous, la pauvre ne peut qu’errer dans sa maison, écouter sa chanson chinoise favorite sur un vieux radio-cassette, et espérer tenir bon… Un jour, le cadavre d’une femme âgée est déposé sur le pas de sa porte. Puis, quelques familles viennent trouver Sonya afin de lui confier leurs morts — pas beaucoup, mais juste assez pour éviter la faillite. Peu à peu, Sonya commence à croire que le corps non identifié est un porte-bonheur. Elle décide de conserver les restes de la vieille femme qui devient, dès lors, sa seule amie, et elle s’absorbe chaque jour davantage dans la mystique de cette dépouille anonyme.

Après MAMAY UMENG et I LIKE YOU WITH ALL MY HYPOTHALAMUS, le troisième long métrage de Dwein Ruedas Baltazar est une méditation sur l’isolement des petites villes de province, la solitude, et l’inéluctable omniprésence de la mort. Depuis deux ans, des films audacieux, insolites et captivants nous arrivent des Philippines. ODE TO NOTHING est du nombre, ayant raflé trois prix à Quezon, au festival QCinema : meilleur scénario, meilleur réalisateur, et meilleur film. Chaque prise de vues est riche de détails vécus, tout se développe sous nos yeux avec une langueur hypnotique, et l’on respire cette atmosphère décrépite où le personnage principal cohabite littéralement avec sa propre désuétude. ODE TO NOTHING s’apparente aux œuvres hybrides comme A GHOST STORY (présenté en 2017 dans le cadre de Caméra Lucida), mi-film d’art, mi-film d’horreur. Pas de grande frousse, mais une patiente introspection. Pas de surnaturel, mais un brin de nécrophilie. Dans un monde de plus en plus précaire où l’isolement nous guette tous, voici un questionnement sur l’éternel besoin de contact humain — un questionnement mélancolique, magnifique, et macabre. — Traduction : David Pellerin