Première Canadienne
Camera Lucida

Letters to Paul Morrissey

Réalisé par Armand Rovira

Crédits  

Selection officielle

Tallinn Black Nights 2018, Festival du film européen de Séville 2018, Festival D'A de Barcelone 2019

Honneurs

Meilleur film Movistar & prix au Festival D'A de Barcelone

Meilleur réalisateur au Torino Underground Cinefest

Meilleur film au Festival international de Jovenes Realizadores de Granada

Réalisateur

Armand Rovira

Scénario

Saida Benzal, Armand Rovira

Interprètes

María Fajula, Almar G. Sato, Xavi Sáez, Saida Benzal

Producteur

Mintxo Díaz, Jorge Vidal

Espagne 2018 80 mins V.O. allemande Sous-titres : anglais
Genre DrameExpérimental

“One of [the] black-and-white movies of the year – right up there with Pawe? Pawlikowski’s COLD WAR”
Marta Balaga, CINEUROPA

La foi, la dépendance, le temps qui passe, la séparation et la douleur. Cinq lettres endolories au cinéaste Paul Morrissey, essentiel et prolifique auteur culte de THE CHELSEA GIRLS (1966) et de la trilogie FLESH (1968), TRASH (1970), et HEAT (1972), ainsi que collaborateur de longue date, gérant et réalisateur des nombreux projets d’Andy Warhol. Cinq personnages en crise, de différentes parties du monde, avec leur anxiété et leur peur, se confient et partagent leur intimité avec le maître du cinéma expérimental. Udo Strauss (mais vraiment, Udo Kier) sur son chemin de l’obsession, Joe d’Alessandro sur son expérience avec les drogues, la « Chelsea Girl » Olena sur l’image de soi, des amants sur leur impossible rupture (dans un segment réalisé par la scénariste Saida Benzal), et Hiroko Tanaka sur un bruit torturant que seule elle peut entendre.

L’icône du cinéma underground entre ici en collision avec Armand Rovira, né à Barcelone en 1979, monteur et réalisateur de plusieurs courts métrages primés, dévoilant maintenant un premier long, cosigné avec Benzal. Ses cinq problèmes existentiels sont traités avec une grande finesse, rappelant en alternance le noir et blanc magnifique d’un Bergman ou d’un Guy Maddin, immortalisé à jamais sur de la pellicule 16mm, magnifique et expérimentale. Jouant des formats, de split-screen, de gravure sur pellicule, et d’une variété de techniques, chaque segment est unique (de l’horreur à l’intime au psychédélique), tout en contribuant à la cohésion générale : une collection hypnotique de correspondances filmiques, faisant de la poésie avec la mélancolie, les ténèbres et une légère nostalgie de l’époque révolue de l’underground américain, qui survit néanmoins, et prospérera à l’écran, aujourd’hui comme demain. – Celia Pouzet