Première Canadienne
Sélection 2019

Dare To Stop Us

Réalisé par Kazuya Shiraishi

Crédits  

Selection officielle

Festival international du film de Busan 2018, Festival du film asiatique de New York 2019

Réalisateur

Kazuya Shiraishi

Scénario

Junichi Inoue

Interprètes

Arata Iura, Mugi Kadowaki

contact

Wakamatsu Production

Site officiel

Japon 2018 118 mins V.O. japonaise Sous-titres : anglais
Genre Drame

Printemps 1969. La Nouvelle Vague japonaise — principalement représentée sur la scène internationale par le cinéma de Nagisa Oshima — atteint des sommets. La jeune Megumi (Mugi Kadowaki) cogne aux portes des studios de la Wakamatsu Productions et y découvre un monde d’énergumènes : Michio Akiyama, surnommé « Spook », Kazuo Komizu (qui deviendra une figure importante du cinéma « extrême » des années 80 et 90 avec, entre autres, ENTRAILS OF A VIRGIN), mais surtout Masao Adachi (A.K.A. SERIAL KILLER, GUSHING PRAYER). Et Koji Wakamatsu, bien sûr (joué ici par Arata Iura). Ils s’apprêtent tous à collaborer sur les pinkus (films érotiques) transgressifs qui marqueront à jamais l’époque. À la tête du groupe, Wakamatsu n’arrêtera devant rien pour modeler le cinéma japonais à son image, et plongera très vite son équipe, dont Megumi, dans un univers de guérillero maniaque où l’action politique du cinéma n’a d’égale qu’un sens de la confrontation à tout casser, visant l’abolition de toute bienséance!

Cinéphiles, réjouissez-vous! Réalisé par Kazuya Shiraishi (BIRDS WITHOUT NAMES, THE BLOOD OF WOLVES), ancien apprenti de Wakamatsu lui-même, DARE TO STOP US est le biopic étonnant et complètement inespéré d’une grande légende du cinéma de la contre-culture japonaise : Koji Wakamatsu (11/25 THE DAY MISHIMA CHOSE HIS OWN FATE, gagnant du prix AQCC à Fantasia 2012). Et bien que truffé de « caméos » truculents (tel Oshima et Ajio Issoji qui discutent ULTRAMAN!), il s’agit de bien plus qu’un simple hommage ou d’une hagiographie insensée. Voici une « tranche de cinéma » racontée du point de vue d’une des rares femmes à avoir trouvé sa voie dans cette industrie des plus masculines (à quel prix?), doublé d’un portrait fascinant de l’époque; un film prenant le pouls d’un héritage cinématographique où se côtoyaient sexe, violence et provocation, tout en faisant état de ces choses qui se créent et se consument dans les flammes ardentes de la révolution. - Ariel Esteban Cayer