Première Internationale
Sélection 2019

His Bad Blood

Réalisé par Koichiro Oyama

En présence du réalisateur Koichiro Oyama, du producteur Sakura Enomoto et de l'acteur Yu Toyama

Crédits  

Selection officielle

Festival international du film fantastique de Yubari 2019

Honneurs

Prix du Public, Festival international du film fantastique de Yubari

Réalisateur

Koichiro Oyama

Scénario

Koichiro Oyama, Fumiya Yasumoto

Interprètes

Yu Toyama, Ikkei Watanabe, Sakura Enomoto, Ryo Ushimaru, Naoki Goto

contact

GAGA Corporation

Japon 2019 108 mins V.O. japonaise Sous-titres : anglais
Genre DrameActionThriller

Dans un village rural, les habitants s’avèrent tissés serré. La venue d’un étranger aux valeurs opposées à la communauté peut bouleverser l’harmonie. C’est le cas d’Hiroshi. Lorsqu’il décide de voler l’argent familial et de prendre la fuite au moment où sa femme accouche de leur premier garçon, les villageois le poursuivent à la torche et le tabassent violemment. Il est sauvé de justesse par le Révérend. Trente ans plus tard, les blessures laissées par Hiroshi sont toujours vives, mais c’est maintenant à son fils Shinichi de les assumer. Déprimé, traumatisé et paresseux, même sa famille voit en lui le mal créé par son père, le persécutant au point de le chasser du village. Il ira trouver refuge auprès de Révérend qui a jadis sauvé son paternel. Pendant ce temps, ce dernier continue son œuvre d’humain profondément abject non loin de là. À la tête d’une bande de voyous, Hiroshi pratique de petites arnaques minables. Une combine foireuse de trop le contraint à s’exiler chez le Révérend. Shinichi et Hiroshi n’ont aucune idée de leur lien familial et l’homme de foi compte garder le secret pour bouger l’un et raisonner l’autre.

À la fois éminemment dramatique et franchement drôle par moments, HIS BAD BLOOD propose une réflexion intéressante sur la rédemption, la famille et la morale. Une scène surréaliste marquante où Hiroshi perturbe une messe prouve que le réalisateur et scénariste Koichiro Oyama n’a pas la vision la plus positive de la foi aveugle et ne manque pas d’humour noir. Pour son premier long métrage, il a pu compter sur le vétéran Ikkei Watanabe (SUSPECT X) qui s’amuse comme un petit fou dans la peau du salaud Hiroshi, le rendant délicieusement détestable. Gagnant du Prix du public au dernier Festival international du film fantastique de Yubari au Japon, HIS BAD BLOOD nous démontre que le cinéma indépendant nippon demeure immensément créatif et n’a pas fini de nous étonner. - Nicolas Archambault