Hong Kong
2018 105 mins V.O. cantonaise Sous-titres : anglais
“[A] remarkably assured debut… a welcome critical voice in an industry that seems to be letting its mouthy cinematic heritage wither on the vine”
Elizabeth Kerr, HOLLYWOOD REPORTERLorsqu’une tête humaine est découverte dans l’appartement d’un jeune violoniste, la destinée d’un policier corrompu (le vétéran Chapman To), d’une prostituée chinoise (l’actrice Huang Lu), d’un enseignant impliqué avec sa jeune élève (Hanna Chan), de même que d’un chien nommé Gustav, se retrouvent à jamais enlacés dans un réseau de mensonges sans fin et de corruption sans fond. À qui appartient cette tête, et pourquoi est-elle là? La réponse s’avérera peut-être simple, mais la façon d’y arriver ne le sera pas, dévoilant plutôt un monde clandestin bien gardé, la vie secrète de nos personnages…
Qu’ont en commun Gustav, la gravité, la gonorrhée, ou encore le sol mineur (G) dans l’univers de
G AFFAIRS? En une seule lettre et autant de mots, ce thriller de Lee Cheuk Pan peint un portrait sordide, éclaté et hautement stylisé du Hong Kong d’aujourd’hui; des problèmes sociaux qui l’affligent (inégalité, corruption, criminalité, crise du logement, influence politique de la Chine continentale), de même que du cancer qui ronge ses tripes. Récompensé de 6 nominations aux Hong Kong Film Awards,
G AFFAIRS est une des propositions les plus intéressantes à émerger de la ville depuis son âge d’or. Produit par Herman Yau et rappelant le cinéma de Fruit Chan, Lee propose un constat cinglant loin de tout réalisme social. Évoquant plutôt le cinéma tordu d’un Tetsuya Nakashima (
CONFESSIONS, THE WORLD OF KANAKO, IT COMES),
G AFFAIRS rend hommage au cinéma hongkongais de « Catégorie III » (pour adultes), qui confrontait jadis le spectateur au tabou. Vous n’aurez pas vu Hong Kong de si près depuis un bail!
– Ariel Esteban Cayer