First Blood

La route est longue pour John Rambo, des jungles du Viêt Nam jusqu’aux forêts du nord-ouest du Pacifique, où il ne souhaite qu’avoir la paix. Mais paix et Rambo ne sont pas destinés à coexister. Après avoir appris la mort d’un frère d’armes, Rambo traverse une petite ville, où le shérif lui fait clairement comprendre qu’il n’est pas le bienvenu. Vétéran d’une guerre impopulaire que son pays n’a pas encore digérée, Rambo ne se sent pas bienvenu nulle part depuis son retour à la maison, et il en a assez. Ce qui commence comme un simple conflit entre un vagabond et les autorités locales devient bientôt une véritable guerre entre un béret vert des forces spéciales américaines, qui utilise toutes ses aptitudes pour se défendre à travers un dangereux terrain montagneux, et une petite armée déterminée à le capturer, mort ou vivant. John Rambo n’a pas fait couler le sang en premier lors de cet affrontement, mais il entend bien être le dernier homme debout.

Avant les suites politiquement discutables et un brin ridicules (mais indéniablement divertissantes) qui ont fait du personnage une légende de la culture populaire, FIRST BLOOD a introduit un John Rambo plus sérieux et réaliste, dépeint (fidèlement au roman original de David Morrell) comme un vétéran aux prises avec le trouble de stress post-traumatique qui, après des années de rejet par le pays pour lequel il s’est battu, pète finalement les plombs. N’étant pas encore un super soldat qui détruit tout sur son passage, ce Rambo ne tue même pas personne (bien qu’il fasse exploser beaucoup de choses!) et utilise seulement son entraînement pour l’autodéfense. FIRST BLOOD demeure un film d’action de première qualité, brillamment réalisé par le cinéaste canadien Ted Kotcheff et incluant une des meilleures performances de Sylvester Stallone, qui fait de Rambo à la fois un sympathique vétéran ayant de la difficulté à se réadapter à la vie normale et un héros d’action crédible. – Traduction : Kevin Laforest