États-Unis
2019 114 mins V.O. anglaise
"A fun and febrile tale that takes the moral temperature of our time with an almost invasive degree of accuracy”
David Ehrlich, INDIEWIRE "A truly special moment in the lineage of a beloved movie monster, Fessenden has crafted the best take on Frankenstein since Shelley herself”
Kat Hughes, HOLLYWOOD NEWSUn homme (Alex Breaux) se réveille dans un endroit qu’il ne reconnaît pas, désorienté et ignorant qui il est, le corps recouvert de cicatrices. Un certain Henry (David Call) l’accueille, lui donne le nom d’Adam et entreprend de l’éduquer, mais demeure peu enclin à lui faire découvrir le monde extérieur. Polidori (Joshua Leonard), un ami de Henry, est, lui, plus disposé à faire vivre à Adam quelques aventures, que ce soit des virées dans un musée ou dans un club de strip-tease. Mais ce dont Adam ne se rend pas compte au début, c’est qu’il est la création de Henry, un être qu’on a assemblé en laboratoire et à qui on a donné le cerveau d’un autre. Il est le résultat d’une expérience appuyée par Polidori, le dirigeant d’une grande compagnie pharmaceutique qui ne voit en Adam qu’un moyen de gagner de l’argent. Adam est plus désorienté que jamais alors qu’il en apprend davantage sur lui-même et qu’il s’aventure de plus en plus hors du loft de Henry; la violence s’emparera inévitablement d’Adam.
Le cinéaste new-yorkais Larry Fessenden, dont le premier film d’horreur
NO TELLING s’est vu attribué comme sous-titre
THE FRANKENSTEIN COMPLEX, nous propose aujourd’hui une adaptation plus fidèle à l’œuvre intemporelle de Mary Shelley. Comme à son habitude, il sait donner aux thèmes classiques une touche unique, racontant l’histoire du point de vue du « monstre ». Breaux joue le personnage d’Adam d’une manière qui nous rappelle le grand Boris Karloff et son interprétation de l’homme rapiécé comme un être d’abord inoffensif, mais qui devient ensuite violent. L’acteur et Fessenden prêtent cependant au personnage une sensibilité et une complexité inédite. Ancré dans des thématiques contemporaines comme la responsabilité parentale, les dangers de la technologie artisanale et les abus pharmaceutiques,
DEPRAVED incarne bien son genre et s’imprègne de l’atmosphère sinistre des rues de New York qui rappelle l’esthétique de
HABIT. Le monstre créé par Fessenden saura vous rejoindre sur plusieurs points et vous faire vivre un sentiment qui s’immiscera en vous et vous habitera.
– Traduction : Stéphanie Cusson