Première Canadienne
Camera Lucida

And Your Bird Can Sing

Réalisé par Sho Miyake

Crédits  

Selection officielle

Festival international du film de Tokyo 2018, Festival international du film de Berlin 2019, Festival international du film de Hong Kong 2019, Festival international du film de Pékin 2019, Festival international du film de Jeonju 2019, Nippon Connection 2019, Festival du film de Taipei, Japan Cuts 2019

Réalisateur

Sho Miyake

Scénario

Sho Miyake

Interprètes

Tasuku Emoto, Shizuka Ishibashi, Shota Sometani

contact

SDP, Inc.

Site officiel

Japon 2018 106 mins V.O. japonaise Sous-titres : anglais
Genre DrameRomance

“This is a film which rewards with the cumulative power of small, glimpsed moments”
Wendy Ide, SCREEN DAILY

Un commis de librairie sans nom (Tasuku Emoto, qu’on peut aussi voir cette année dans THE ISLAND OF CATS) se lie d’amitié, puis tombe amoureux de sa collègue Sachiko (Shizuka Ishibashi, la révélation de THE TOKYO NIGHT SKY IS ALWAYS THE DENSEST SHADE OF BLUE). C’est une jeune femme charismatique et déterminée, qui attire également l’attention de Shizuo (la superstar Shota Sometani), le colocataire chômeur de notre protagoniste. Les journées agitées et les nuits sans sommeil se succèdent alors que le trio d’amis devenu de nouveaux amants navigue les eaux troubles de l’amitié qui se transforme en autre chose. Dans un Japon de plus en plus précaire, aux villages dépeuplés et à la sécurité d’emploi rare ou inexistante, baignant dans la lueur d’un éternel soleil couchant — qu’y a-t-il exactement à l’horizon? On réalise graduellement que l’âge adulte ne remplit pas toutes ses promesses.

Adapté d’une nouvelle du regretté écrivain Yasushi Sato — devenu une figure littéraire culte depuis son suicide en 1990, et dont les œuvres ont subséquemment été transposées au grand écran dans THE LIGHT SHINES ONLY THERE de Mipo Oh et OVER THE FENCE de Nobuhiro Yamashita — AND YOUR BIRD CAN SING est à la fois désinvolte et langoureux. C’est un hang-out movie qui aurait pu s’intituler « Adrift in Hakodate », jumelé à un récit initiatique tout en retenue qui capture l’étrange beauté, ainsi que l’angoisse de la jeunesse faisant face à un avenir incertain. Emoto, Ishibashi et Sometani (PARASYTE) sont d’un naturel désarmant dans le rôle des trois tourtereaux du film, pris dans une histoire de cœur complexe dépeinte de façon réaliste, avec maints non-dits et malaises, sentiments contradictoires et élans de déprimes rurales. Filmé avec délicatesse, en mettant en valeur la superbe lumière si particulière de Hakodate (une ville de Hokkaido, la plus septentrionale des îles du Japon), le plus récent long métrage de Sho Miyake possède une atmosphère, une couleur et un impact qui lui appartiennent — et qu’on ressent rarement dans les œuvres se déroulant dans les métropoles japonaises. Comme une douce chanson d’amour, le film s’épanouit dans votre cœur, se déploie avec subtilité et assurance, et vous guide tranquillement vers la lumière d’une conclusion des plus émotionnelles. — Traduction : Kevin Laforest