Japon
2019 103 mins V.O. japonaise Sous-titres : anglais
“A mental vacation, with images of lovable cats and portrayals of pure-hearted island folk easing away stress like a long soak in a hot spring”
Mark Schilling, JAPAN TIMESTama mène la belle vie. À six ans et sept mois, il est à un âge où un individu prend de la maturité et est au sommet de sa virilité. De plus, le veuf vieillissant Daikichi, son serviteur, s’occupe bien de lui. Sa vie sociale est aussi bien remplie, rendant visite à ses nombreux amis et voisins et traînant avec eux. La seule ombre au tableau, c’est que la belle Mi, qui demeure tout près, repousse ses avances pourtant courtoises. Oui, un chat peut mener une existence enviable sur cette petite île peuplée de pêcheurs et de retraités. La seule constante dans la vie, cependant, c’est le changement, et les vicissitudes vont faire leur apparition. Certains événements sont plutôt banals, comme l’arrivée de la belle Michiko, fraîchement débarquée de Tokyo pour ouvrir le tout premier café de l’île (et qui tombe dans l’œil de Tasuku, le fort occupé médecin du village). D’autres incidents sont tout de même plus inquiétants — les problèmes de santé bien réels commencent à rattraper Daikichi et ses amis.
Adaptation du populaire manga du duo Nekomaki,
THE ISLAND OF CATS est une tranche de vie présentée sous forme de comédie dramatique légère et sympathique qui en jette côté performances des acteurs. Ces derniers offrent des prestations exceptionnelles, mémorables, dignes d’Oscars. Les acteurs humains ne sont pas si mal non plus! Shinosuke Tachikawa, un
rakugoka (conteur) et romancier, est grandiose dans le rôle de Daikichi. Similaire dans le ton et le sujet à
LA GRANDE SÉDUCTION,
THE ISLAND OF CATS est le premier long métrage du réalisateur Mitsuaki Iwago, autrefois photographe naturaliste, démontrant une parfaite maîtrise cinématographique lors des prises de vue des félins. Les Japonais arrivant au second rang après les Égyptiens des pharaons pour leur vénération obsessionnelle des chats, il n’est pas surprenant que les films réconfortants mettant en vedette des minous fassent un carton au Japon — les aficionados de Fantasia n’y sont pas indifférents non plus. Dans le genre,
THE ISLAND OF CATS a sa place au soleil — tout comme le fier et plein d’assurance Tama. —
Traduction : Sébastien Robidoux