Première Nord-Américaine
Compétition Cheval noir

Almost a Miracle

Réalisé par Yuya Ishii

Crédits  

Selection officielle

Festival international du film de Shanghai 2019

Réalisateur

Yuya Ishii

Scénario

Yuya Ishii, Sho Kataoka

Interprètes

Kanata Hosoda, Nagisa Sekimizu, Takanori Iwata, Mitsuki Takahata, Atsuko Maeda

Japon 2019 120 mins V.O. japonaise Sous-titres : anglais
Genre DrameFamilleRomance

Hajime Machida (Kanata Hosoda) serait un étudiant du secondaire typique si ce n’était de son incapacité à se concentrer sur ses études ou à performer à quelque sport que ce soit... ou de sa bonne volonté sans bornes, un trait de caractère quasi pathologique qui le pousse à aider tout un chacun autour de lui, tout le temps, et souvent à son propre détriment. Cet épanchement d’amour — embarrassant à l’occasion, souvent malavisé, et absolument hilarant — lui a valu le surnom de « Jésus Christ » de la part de ses camarades de classe, et en a fait un étrange objet de fascination de la part du sexe opposé qui voit en lui une alternative inoffensive, mais si intrigante aux sportifs interchangeables. Bien entendu, le saint jeunot n’a ni le temps, ni l’intérêt pour les intrigues romantiques, jusqu’à sa rencontre avec Nana (Nagisa Sekimizu), dont les actes spontanés de bonté envers lui font chavirer sa vision du monde très noir-et-blanc.

Avec cette adaptation à gros budget du manga The World of Machida Kun de Yuki Ando, le chouchou de Fantasia Yuya Ishii (THE TOKYO NIGHT SKY IS ALWAYS THE DENSEST SHADE OF BLUE) fait de nouveau la démonstration de son inimitable talent, et de son flair, par son approche couvrant un large éventail d’intrigues atypiques. Embrassant son intérêt pour les êtres solitaires et les iconoclastes, Ishii présente ici une histoire de passage à l’âge adulte non-conventionnelle, doublée du portrait empathique d’un improbable héros, affligé non pas par les conséquences de ses actes, mais bien par ses élans d’altruisme hors norme. Comme pour THE GREAT ESCAPE, ce qui aurait pu mener à une impasse narrative entre des mains moins expérimentées devient ici une introspection lucide de certaines conventions japonaises, soulignées à grands traits par une myriade d’imbroglios et de prouesses comiques. Dans ALMOST A MIRACLE, on infuse adroitement ces frasques estudiantines d’une imagination fantaisiste — rappelant MITSUKO DELIVERS et SAWAKO DECIDES — une recette qui plaît et qui en fera une des plus réconfortantes mégaproductions japonaises de l’été. — Traduction : Sébastien Robidoux