France
2019 98 mins V.O. française Sous-titres : anglais
Avertissement : Éblouissante confusion. Un savant fou tente de créer l’être androgyne parfait. Une telle œuvre n’est cependant possible qu’au travers de l’alchimie de deux âmes séculaires, celles de Dolorès (Arielle Dombasle), cinéaste avant-gardiste, et de son amour réincarné Nicolas (Nicolas Ker), un rockeur torturé. La quête n’est pas simple, surtout quand un grand nombre de personnages fantasques et insensés, dont la sœur du musicien (Asia Argento), et, entre autres, un dieu égyptien (Jean-Pierre Léaud), sont eux aussi embarqués dans ce tohu-bohu platonicien.
Pour Alain Robbe-Grillet la moue, pour Éric Rohmer les yeux démesurés, pour Christian Louboutin (présent dans ce film) les délicates pattes — Arielle Dombasle est une muse. Personnalité mondaine éthérée, icône des nuits parisiennes, elle réalise à présent sa propre fantaisie érotique pour le grand écran, creusant profondément dans son esprit délicieusement excentrique. Ce poème fantasmagorique, généreux et absurde, réellement attendrissant, n’a rien à envier à THE ROOM ou aux énigmatiques visions de Neil Breen. Une expérience hallucinante, un kaléidoscope de kitsch et de camp, des dialogues surréalistes, des costumes en carton (littéralement), et une touche de méta-film, ALIEN CRYSTAL PALACE est une œuvre aussi Z qu’elle est mystique. Sa sortie en salle en France a créé le buzz et, dans une étrange frénésie, a attiré les plus aventureux des cinéphiles, certains traversant le pays entier pour voir une des rares projections de cet OFNI. Si vous pensez avoir vu tout ce que le cinéma (français) a à offrir, pensez encore… Et encore… Et arrêtez de penser et voyez ALIEN CRYSTAL PALACE. Soyez honnête, le titre seul a suffi pour vous convaincre. – Celia Pouzet