Québec
2019 76 mins V.O. française Sous-titres : anglais
Vous seriez peut-être surpris d’apprendre que la communauté steampunk compte plus de 4 millions d’adeptes dans le monde. Elle représente une passion commune pour un futur parallèle où la vapeur est restée l’énergie première. Une esthétique figée dans la ville de Londres autour de la révolution industrielle, qui emprunte beaucoup à l’univers de Jules Verne et H.G. Wells, en mettant en valeur des éléments comme les dirigeables, les habits de gentlemen du 18e siècle, et les gadgets mécaniques et à vapeur. Une trame futuriste fictive qui permet de remettre en question la révolution technologique d’aujourd’hui, en la comparant à une technologie désuète d’une autre époque.
C’est donc en rencontrant des individus de tous âges qui vivent pour cette passion commune que la réalisatrice Annie Deniel dépeint une communauté alternative méconnue du grand public. Tourné pendant 3 ans à travers 5 pays (le Canada, les États-Unis, le Luxembourg, l’Autriche et la France), le documentaire passe par quelques protagonistes pour lier la communauté steampunk québécoise au reste du monde. Un sculpteur créant des œuvres métalliques à saveur steampunk qui tente de percer à l’échelle internationale, une ancienne professeure devenue créatrice de costumes pour la communauté, et un bricoleur et collectionneur qui vibre à travers les congrès où il partage sa passion avec d’autres individus. Ceux-ci progresseront dans leurs ambitions artistiques pour mieux s’épanouir créativement, allant même jusqu’à créer des projets communs. Le documentaire prend le temps de dresser un portrait et un historique de l’esthétique steampunk, mais s’attarde surtout à la quête philosophique et artistique des individus au centre du film. La trame sonore signée Jardin Mécanique est en symbiose avec le sujet, alors que ce groupe de rock progressif québécois est directement basé sur l’esthétique du mouvement. STEAMPUNK CONNECTION laisse un sentiment de nostalgie et de liberté créative qui saura introduire le genre aux néophytes, tout en rendant hommage aux gens déjà conquis. – Rémi Fréchette
