Canada, Belgique, Luxembourg
2019 92 mins V.O. anglaise
Sur les ordres du gangster de bas étage Hercules (Henry Rollins), le tueur à gages Johnny (Stephen McHattie) doit couper le petit doigt de l’acclamé trompettiste jazz « Le Maestro » (Stephen McHattie, encore) juste avant une importante performance. Cela semble assez simple, mais ladite performance a lieu lors d’un mariage dans le palace fortifié de la reine du crime « La Comtesse » (Juliette Lewis) et Johnny a un mauvais pressentiment. Hercules est en transition des affaires typiques de gangster au trafic humain, et la raison pour la demande du petit doigt est plus futile qu’autre chose. Comme tous les tueurs à gages du grand écran, Johnny pense à quitter la profession, et ce contrat l’a convaincu qu’il est temps de prendre sa retraite. Ajoutez le frère vampire de la Comtesse (Tómas Lemarquis), son épouse enfant, et le pire mariage imaginable, et vous n’arriverez pas à y croire. Mais c’est bel et bien une visite à DREAMLAND.
Enfin, le grand cinéaste canadien Bruce McDonald s’amène à Fantasia, et il a tout un film avec lui, sa comédie noire, jazzy et atypique DREAMLAND, où il dirige Stephen McHattie pour la première fois depuis PONTYPOOL. Chacun motive l’autre à livrer le meilleur de lui-même, alors que McHattie joue de façon particulièrement inspirée les deux rôles mémorables que McDonald lui a créés. Ils savourent manifestement la chance d’aller aussi loin qu’ils le peuvent avec ce concept, et tout DREAMLAND est du même niveau, ce qui explique pourquoi c’est si amusant à regarder. Il y a des éléments familiers (gangsters, tueurs à gages, vampires), mais le scénario n’essaie nullement de s’en tenir à une structure conventionnelle, s’accrochant plutôt à ses excentricités, pour notre plus grand plaisir. DREAMLAND est drôle, bizarre, imprévisible — un bonheur pour tous ceux qui recherchent quelque chose qui sort des sentiers battus. En d’autres mots, c’est parfait pour Fantasia.– Traduction : Kevin Laforest