We Are Little Zombies

Hikari, Ikuko, Ishi et Takemura, âgés de 13 ans, se rencontrent par hasard au crématorium. Tous les quatre ont récemment perdu leurs parents dans des circonstances absurdes : accident de voiture, meurtre, suicide et explosion! Et tous quatre souffrent d’un même problème étonnant : ils sont incapables de ressentir quelconque émotion face à leur perte. Devant un futur incertain, et n’ayant plus que l’un et l’autre, le groupe mute en famille adoptive, dans les ruines d’une d’enfance dont l’innocence est à jamais perdue. Et d’une aventure à l’autre, ils tenteront de retrouver leurs émotions, jusqu’à se réinventer complètement, revêtir des loques extravagantes et former un groupe qui, à défaut de les sortir de leur lassitude mortifère, leur donnera une raison d’être. Un seul nom s’impose dès lors : ils se nommeront les Little Zombies! Un phénomène viral qui prend d’assaut le pays, et attire rapidement l’attention de l’industrie...

Premier long métrage du surdoué Makoto Nagahisa (gagnant du Grand Prix du Jury à Sundance pour son court métrage AND SO WE PUT GOLDFISH IN THE POOL), WE ARE LITTLE ZOMBIES étonne par sa sensibilité pop complètement délirante : un formalisme à tout casser, situé quelque part entre celui d’Hideaki Anno (LOVE & POP), de Wes Anderson (MOONRISE KINGDOM), de la culture 8-bit du jeu vidéo et de la J-pop (le style emblématique d’une Kyary Pamyu Pamyu, par exemple). Véritable carrefour des tendances de la culture populaire japonaise, fort d’un montage éclaté, hyper-contemporain, agrémenté de séquences animées et de chansons qui vous resterons longtemps gravées en tête, ZOMBIES marque l’arrivée en puissance d’un nouveau talent incontournable. Voici un récit initiatique incomparable sur le deuil, l’authenticité et la créativité — autant d’élans cooptés par l’impitoyable monde des adultes (fort de caméos des plus grands noms du cinéma japonais actuel, dont Rinko Kikuchi et Sosuke Ikematsu). - Ariel Esteban Cayer