États-Unis
2019 104 mins V.O. anglaise
“Dark, sinister, and disarmingly hilarious”
Peter DeBruge, VARIETY “Perfect casting meets a parable about gurus and disciples”
John DeFore, HOLLYWOOD REPORTERCasey Davies est comptable, suit des cours de français, mange seul dans les restaurants. Son animal de compagnie est un teckel. Au téléphone, on le confond souvent avec une femme. Il photocopie des revues pour hommes. Ses collègues de travail le rejettent malgré ses efforts pour se lier d’amitié avec eux. Un soir, Casey est agressé par un groupe d’hommes masqués à moto, ce qui ne fait qu’aggraver son anxiété. Il envisage d’acheter une arme à feu, mais un jour, alors qu’il passe devant une école de karaté, sa vie prend une tournure sombre et étrange. Sous la tutelle de son Sensei, Casey, qui a toujours été une mauviette pleurnicharde, se transforme en un agressif
douchebag qui ignore jusqu’où sa nouvelle obsession le mènera.
Le deuxième long métrage de Riley Stearns est un récit troublant qui expose les dangers que représente la masculinité toxique pour les hommes qui la convoitent dans un effort d’affirmer un pouvoir inutile. Plus Casey en apprend sur la méthode d’enseignement de son Sensei, plus il en vient à comprendre que cette nouvelle assurance qu’il a acquise provient d’un endroit sinistre et inquiétant. Le caractère nerveux de Jesse Eisenberg permet de refléter parfaitement la transformation que vit Casey, un homme discret jusqu’au jour où sa colère, dissimulée sous un comportement gauche, s’enflamme. Ceci est contré par le personnage de Sensei, joué par Allesandro Nivola, qui cache sous un visage calme une fureur psychopathique, le tout contrebalancé par le professionnalisme et la rancœur du personnage de Imogen Poots. Stearns nous emmène une fois de plus dans les sombres recoins de la culture américaine que nous n’entrapercevons que du coin de l’œil et ignorons jusqu’à ce qu’il soit trop tard. –
Traduction : Stéphanie Cusson