Chine
2018 116 mins V.O. mandarine Sous-titres : anglais
“A thrilling return to form, which matches Zhang’s best work for the sheer voracious elegance of the images and possibly surpasses much of it for inventiveness”
Jessica Kiang, VARIETYAprès des années de conflit, le royaume de Pei a finalement signé une paix avec les Yang, mais c’est un traité fragile, qui dissimule mal les rancunes et blessures du passé. Sans merci pour ses sujets, le roi de Pei n’en demeure pas moins un politicien avisé, et il sait qu’il n’est pas sage de lutter contre l’occupation Yang dans la grande cité de Jing. Toutefois, le stoïque commandant en chef du roi ne partage pas cet avis, et il provoque l’ennemi en duel — un duel qui risque évidemment de mener à la reprise des hostilités. Or, ce duel aura aussi d’autres répercussions. La sœur du roi, ainsi qu’un courtisan empressé, sont impliqués dans l’affaire, sans oublier la fidèle épouse du commandant en chef. Le palais royal de Pei recèle de nombreux mystères, et c’est un endroit où des complots s’élaborent sans cesse derrière les portes closes. Dans cette histoire, il n’y a qu’une chose dont nous puissions être sûrs : c’est que la tragédie ne fait, hélas, que commencer...
Zhang Yimou est la grande vedette de ce que l’on nomme la « cinquième génération » du cinéma chinois. Aujourd’hui, il revient aux contes légendaires d’arts martiaux et signe ce qui pourrait fort bien constituer son meilleur titre dans le genre wuxia. Tandis que les films
HERO,
HOUSE OF FLYING DAGGERS et
CURSE OF THE GOLDEN FLOWER éclaboussaient l’écran de couleurs chatoyantes,
SHADOW élabore pour sa part un langage visuel sombre, monochrome et souvent sillonné de giclées de sang. Le thème de l’équilibre entre les forces primaires (ténèbres et lumière, yin et yang) est présent, aussi imprégné que de l’encre sur de la soie. Cette dualité fondamentale est d’ailleurs incarnée par les performances de l’acteur Deng Chao (
THE MERMAID, la série
FOUR), qui interprète deux rôles clés diamétralement opposés. Splendidement cool de la première prise de vue jusqu’à la dernière, SHADOW vous convie à venir admirer la gracile et tragique danse des ombres sur grand écran.
– Traduction : David Pellerin