Corée du Sud
2019 115 mins V.O. coréenne Sous-titres : anglais
L’argent est étrange. On en voit partout, et pourtant, nul n’en a jamais assez. Il-Hyun (Ryoo Jun-Yeol de BELIEVER, et HIT-AND-RUN SQUAD, présenté cette année à Fantasia) est un petit courtier en bourse travaillant pour l’une des firmes de conseillers financiers de Séoul. Il bosse de longues heures afin d’enrichir les gestionnaires de fonds. Lui non plus n’a jamais assez de pognon, et l’obtention d’une promotion semble éloignée. Mais un beau jour, un collègue lui refile un tuyau : le mystérieux personnage appelé « Le Billet » (Yoo Ji-Tae, OLDBOY) fournit des informations permettant d’acheter à la baisse, avant les autres. En échange, Le Billet ne demande qu’une commission. Tout va bien au début, et Il-Hyun génère de gros rendements, jusqu’à ce qu’un vérificateur du Service de supervision des finances s’intéresse à lui. Ce zélé, c’est Han Ji-Cheol (Cho Woo-Jin), et cela fait des années qu’il tente d’appréhender Le Billet. En passant par Il-Hyun, il pourrait attraper son homme. Le Billet n’est pas content. Et voici que des courtiers commencent à mourir ici et là. Il-Hyun réalise qu’il devra couper les ponts avec Le Billet et cesser ses transactions frauduleuses avant de payer le tout de sa propre vie.
Premier long métrage de Park Noo-ri, MONEY est un brillant exemple de cinéma grand public produit en Corée du Sud. Le thriller financier est un genre qui n’a jamais été aussi pertinent (ni aussi inquiétant) qu’il l’est aujourd’hui. Grâce à une distribution sensationnelle, MONEY démontre qu’un film léché peut s’avérer énormément satisfaisant, surtout si l’intrigue en a long à dire sur la corruption dans la haute finance. On n’avait pas vu ça depuis une paye! Park utilise des éléments familiers, un peu de WALL STREET, une pincée de BOILER ROOM, pour créer en fin de compte sa propre combinaison gagnante. Un scénario intelligent et trois formidables acteurs principaux nous propulsent dans cet univers tortueux. Park a réinventé avec maestria le thriller financier — nous misons une grosse somme que son avenir est prometteur. — Traduction : David Pellerin