Première Internationale
Camera Lucida

Les Particules

Réalisé par Blaise Harrison

Crédits  

Selection officielle

Quinzaine des réalisateurs, Cannes 2019, Festival international du film fantastique de Neuchâtel 2019

Réalisateur

Blaise Harrison

Scénario

Mariette Désert, Blaise Harrison

Interprètes

Léo Couilfort, Thomas Daloz, Salvatore Ferro, Emma Josserand, Néa Lüders, Nicolas Marcant

Producteur

Lionel Baier, Estelle Fialon

Direction de la photographie

Colin Lévêque

Conception sonore

Olivier Touche

Musique

ELG

Montage

Gwénola Héaulme, Isabelle Manquillet

contact

Les Films du Losange

France, Suisse 2019 98 mins V.O. française Sous-titres : anglais
Genre DrameFantastique

Il était une fois au Pays de Gex, à la frontière de la France et de la Suisse. P.A., ado un peu timide, évoluant au sein d’un groupe d’amis tissés serrés, qui sillonne la ville en vélo comme les enfants du cinéma des années 80, expérimente avec les drogues douces comme ceux des années 90, et tente de composer avec l’apparition fugitive des grands amours d’adolescence… Bref, comme tout le monde. Où les choses basculent : cent mètres sous leurs pieds se dresse le Large Hadron Collider (LHC), le plus puissant accélérateur de particules au monde, une machine spectaculaire et immense aux cosmiques desseins, provoquant la collision de protons afin de recréer les conditions du Big Bang et ainsi, peut-être, découvrir les particules inconnues qui composent l’univers. Les saisons progressent, et avec elles, l’adolescence s’accélère et la réalité se déboîte peu à peu. Se passe-t-il quelque chose d’étrange au Pays de Gex, ou est-ce simplement ça…grandir?

Révélé à la Quinzaine des réalisateurs (section parallèle du Festival de Cannes qui accueillait MANDY en 2018 et qui était fortement teintée de cinéma de genre en 2019), LES PARTICULES, premier long métrage de Blaise Harrison, joint la riche tradition du récit initiatique teinté de surnaturel. Issu du documentaire, le cinéaste suisse mélange ici à merveille les codes de la science-fiction et du drame adolescent, campant son récit sur un fond de vérité (l’accélérateur de particules) pour mieux y infiltrer l’étrange et le déstabilisant. De Charles Burns à John Carpenter, autant d’influences sont ici revendiquées et parfaitement métabolisées, au fil d’un coming-of-age surprenant où le réel lui-même (et les particules qui le constituent) revêt une qualité allégorique. Un souvenir houleux et éthéré : une vision fulgurante de l’adolescence vécue en région rurale, aux frontières de l’espace-temps… et de la vie adulte. – Ariel Esteban Cayer