États-Unis
2019 83 mins V.O. anglaise
Dans un petit bled, la propriétaire d’une station-service vient de tuer quelqu’un. Leigh Tiller (Bethany Anne Lind, OZARK) ne voulait pas commettre un tel crime, et la chose n’était aucunement préméditée. C’était un accident. Elle ne faisait que se défendre, et voici à présent qu’il y a un cadavre à ses pieds en train de se vider de son sang. Prise de panique, Leigh décide de dissimuler ce meurtre. Ensuite, elle est rongée par les remords. En tant que tel, le décès de son agresseur ne la dérange pas vraiment; ce qui la hante, c’est de songer à sa famille à lui, essayant, en vain, de trouver une explication à cette disparition soudaine. Du mieux qu’elle peut, Leigh cache sa culpabilité à son père (Will Patton), qui est policier, et à la veuve de celui qu’elle a tué (Elisabeth Rohm). Sa conscience exacerbée la poussera à prendre des mesures qui mettront en danger l’existence de son fils ainsi que sa propre existence. Trouvera-t-elle une façon de vivre avec tant de remords? Et d’ailleurs, peut-on appeler cela vivre?
Les décisions que l’on prend, leurs conséquences, la culpabilité, et même la damnation, sont toutes au cœur de ce drame criminel déchirant. Premier long métrage du réalisateur et coscénariste Matthew Pope, BLOOD ON HER NAME est une expérience à la fois puissante et intime qui restera brûlée dans votre mémoire et peut-être aussi dans votre âme. Néo-noir aux racines gothiques profondément attachées au Sud, c’est d’abord et avant tout une patiente étude de personnage centrée sur Bethany Anne Lind. Son extraordinaire performance lui fait prendre place parmi les plus talentueuses actrices de notre époque. Sans un seul faux pas, elle entraîne le spectateur dans la triste réalité de Leigh Tiller, c’est-à-dire un tourbillon de désespoir, de fatalité, et de compromis moraux. Tenez-vous-le pour dit : cette œuvre marquante vous suivra longtemps, très longtemps après que les ecchymoses se seront estompées. – Traduction : David Pellerin