États-Unis
1974 92 mins V.O. anglaise
“You practically get a kinetic charge from the breakneck wit [De Palma] put into PHANTOM… one can feel the tremendous kick the director got out of making it"
Pauline Kael, NEW YORKER“Bright, loud, brash, fast and funny… a vicious little satire of the music business”
Jim Knipfel, DEN OF GEEKL’auteur-compositeur-interprète Winslow Leach (William Finley) croit que le succès l’attend lorsque le mégaproducteur musical Swan (Paul Williams) démontre un intérêt pour ses compositions. Or, Swan vole plutôt son travail et fait emprisonner Leach. Lorsque ce dernier s’évade et infiltre le quartier général de Swan, il est défiguré par une presse à disques. Alors que Swan se prépare à ouvrir son nouveau club, le Paradise, Leach — adoptant désormais l’identité du Fantôme masqué et vêtu d’une cape — signe un contrat avec son sang pour réécrire son adaptation musicale de
Faust pour la belle chanteuse Phoenix (Jessica Harper), de qui il s’est épris. Mais d’autres trahisons se trament, au son d’une série de chansons rock’n’roll.
Pour son deuxième film de genre après
SISTERS (1973), Brian De Palma a conjuré une œuvre unique qui, 45 ans plus tard, n’a rien perdu de sa force de frappe. S’inspirant à la fois du
Fantôme de l’Opéra et de
Faust, faisant usage du « split screen » à des moments clés, et incluant plusieurs séquences époustouflantes et chansons accrocheuses (écrites par Paul Williams, dont les efforts ont reçu une nomination aux Oscars), De Palma plonge les spectateurs dans un monde fantastique où il vaut la peine de tuer ou mourir pour la musique. Effrayant, drôle, romantique et tragique,
PHANTOM OF THE PARADISE est également un formidable terrain de jeu pour une distribution remarquable qui s’investit entièrement. William Finley évoque l’évolution sombre de son personnage à la perfection, Williams est nonchalamment diabolique, et Jessica Harper impressionne à la fois par son jeu et son chant dans ce premier film du triptyque (complété par
SUSPIRIA et
SHOCK TREATMENT) qui lui a permis de se tailler une place dans le panthéon du cinéma culte. Et puis on se doit de mentionner Gerrit Graham, inoubliable dans le rôle de Beef. Que ce soit la première ou la cinquantième fois que vous voyez
PHANTOM OF THE PARADISE, acceptez sans hésitation cette invitation vers l’au-delà!
– Traduction : Kevin Laforest