Suède, Danemark
2019 86 mins V.O. danoise Sous-titres : anglais
Elin et Tobias filent le parfait bonheur. Souvent, ils voyagent avec leur petite fille. Un jour, pendant des vacances de rêve, un vulgaire empoisonnement alimentaire viendra bouleverser leur existence à tout jamais. Trois ans plus tard, Elin et Tobias décident de retourner en camping afin d’essayer de sauver leur couple et de ressusciter leur bonheur d’antan. Hélas, on ne revient pas en arrière, et les anciens amoureux ne font plus que revivre le même cauchemar : cette journée fatidique et tout ce qu’elle leur a coûté. Surmonter pareil traumatisme ne sera pas chose facile, mais ils n’ont plus guère le choix. Ensemble malgré tout, Elin et Tobias devront se réconcilier avec le passé et défendre leurs vies encore et encore, et encore…
Dans cet étrange conte folklorique, le réalisateur Johannes Nyholm insuffle au deuil une vie qui lui est propre. Bien que les principaux acteurs de l’histoire soient des gens tout à fait normaux, les autres personnages sont bizarres, et même inquiétants : un ramassis de sadiques en tous genres qui se complaisent à torturer leurs victimes au son d’une belle chanson pour enfants. La trame sonore du film est d’ailleurs formidable — un mariage inusité entre les mélodies heureuses et des ambiances singulièrement fantomatiques. Et pourtant, rien de tout cela ne semble déplacé dans les paysages nordiques choisis par les directeurs photo Johan Lundborg et Tobias Hoirm-Flyck. La distribution dans son ensemble livre une performance incroyable, incarnant à merveille la douleur et le deuil; rarement a-t-on vu quelque chose de semblable au grand écran. Aussi magnifique qu’horrible, KOKO-DI KOKO-DA s’insinue en vous pour y demeurer longtemps. – Traduction : David Pellerin