Dreadout

En 2014 paraissait le jeu vidéo indonésien DreadOut, un « survival » horrifique souvent comparé à son homologue japonais Fatal Frame qui fut grandement popularisé en occident via YouTube. Lorsqu’on lui confia l’adaptation du jeu au cinéma, le réalisateur, scénariste et producteur Kimo Stamboel, membre du duo Mo Brothers (MACABRE, KILLERS) avec Timo Tjahjanto (THE NIGHT COMES FOR US), a eu une idée géniale : joindre le réel et le virtuel!

Ainsi, un groupe d’étudiants obsédé par ses vues sur les réseaux sociaux décide de gonfler sa popularité en diffusant en direct sa visite d’un immeuble abandonné depuis que des policiers ont brutalement interrompu un culte religieux en pleine cérémonie. Grâce à leur cadette Linda, les collégiens parviennent à amadouer le gardien de sécurité à une condition, celle de ne jamais mettre les pieds au sixième étage… où leur quête de clics les mènera d’emblée. Ils y découvrent de vieilles pages sur lesquelles apparaissent des écrits mystiques que seule Linda peut voir. En moins de temps qu’il faut pour lire « Klaatu barada nikto », elle ouvre un portail donnant sur une dimension parallèle peuplée de zombies et de spectres où sévit une effrayante femme en rouge.

Alliant certains éléments clés du jeu vidéo homonyme et plusieurs références aux classiques du cinéma d’horreur occidental (notamment la trilogie THE EVIL DEAD), tout en conservant sa saveur indonésienne, DREADOUT est un film d’épouvante diablement divertissant qui se doit d’être vu entouré d’amateurs du genre. Avec ses effets sonores à faire frémir, sa direction photo créative et ses créatures cauchemardesques, cette première réalisation en solo de Stamboel fait preuve d’une redoutable efficacité et donnera des frissons aux spectateurs les plus aguerris, mais il se veut accessible en dosant parfaitement ses moments drôles, sanglants et dégoûtants. Si les fans de jeux vidéo familiaux ont obtenu leur dose de cute avec DETECTIVE PIKACHU, ceux qui préfèrent les possessions démoniaques et les morts-vivants prendront leur pied avec DREADOUT! – Nicolas Archambault