Québec
2019 82 mins V.O. anglaise
Vive le cinéma DIY! Ce film fait maison suit Becca (Jillan Harris) alors qu’elle tente de se sortir d’une situation contraignante, pour ensuite être propulsée dans un monde qui défie les lois de la nature et de la raison : l’appartement dilapidé de son frère Richie (Heston Horwin). Répondant à une série d’appels de ce dernier, mal pris et suicidaire, Becca se lance à sa rescousse et le découvre... dans un appartement rempli de corps identiques à lui. Elle s’efforce de comprendre l’existence de ce tas de cadavres de sosies et de l’étrange orifice qui les produit. Forcée de disposer des corps tandis que le voisin d’en bas (Matt Keyes) la réprimande constamment et menace d’appeler la police, elle commence à se demander quand tout cela se terminera, et jusqu’où elle devra aller pour aider son frère.
Vous ne voulez pas manquer la première mondiale de ce film à micro-budget écrit, réalisé et produit spécialement pour les festivals endiablés. Cet impressionnant premier long métrage du duo montréalais formé par Chris Bavota et Lee Paula Springer (le court métrage de 2017, EVEN THE DARKNESS HAS ARMS) est brillamment scénarisé et épouvantablement ressenti. DEAD DICKS détourne les attentes en livrant des écœuranteries à la Cronenberg, des frissons claustrophobes et une bonne dose d’humour absurde. Mais DEAD DICKS est surtout une réflexion sincère sur le drame familial, la dépendance et la santé mentale. Contrairement aux nombreuses copies mortes de Richie gisant dans son appart miteux, ce film est un vrai original. DEAD DICKS n’est pas une autre reproduction générique et inerte, mais bien un film divertissant et audacieux provenant de talents d’ici. – Traduction : Kevin Laforest