États-Unis
2019 101 mins V.O. anglaise
“A movie that never stops moving and tackles the patriarchy with bloody teeth”
Brian Tallerico, ROGEREBERT.COM “A horror-infused coming-of-age tale”
Beandrea July, THE HOLLYWOOD REPORTERUn soir, tard dans la nuit, une adolescente muette et crasseuse (Lauryn Canny) se fait happée par une ambulance devant l’hôpital St. Thaddeus, puis est prise en charge par le personnel médical, qui ignore qu’elle y a été amenée par la Femme sauvage (Pollyanna McIntosh), qui l'a élevée dans les bois pendant des années. Darlin’, qui a reçu son nom du bracelet qu’elle porte, est transférée au pensionnat catholique pour filles St. Philomena, où l’évêque (Bryan Batt) juge que publiciser le « salut » de l’adolescente pourrait lui rapporter des fonds indispensables. Alors que Darlin’ apprend à connaître ses excentriques camarades de classe, l’évêque, lui, force sœur Jennifer (Nora-Jane Noone) à l’aider à dompter la farouche, et enceinte, Darlin’. Pendant ce temps, la Femme rôde autour en attendant l’occasion de récupérer Darlin’ et de faire couler le sang de ceux qui lui feront obstacle.
Chaque film mettant en vedette le personnage antagoniste de McIntosh a su exploiter le genre d’une manière unique, à commencer par le film de survie choc d’Andrew van den Houten,
OFFSPRING, puis par le drame familial tordu de Lucky McKee,
THE WOMAN. McIntosh, maintenant réalisatrice et scénariste, entraîne
DARLIN’ en territoire religieux et satirique, rehaussant ainsi les saveurs de ce cocktail cannibale et horrifique. Ce faisant, Darlin’, qui a fait une apparition à la fin de
THE WOMAN, se retrouve sous le feu des projecteurs et est représentée comme étant une enfant sauvage s’acclimatant peu à peu à la société « civilisée », où les monstres humains se cachent sous des habits d’église. La prestation de Canny, convaincante du début à la fin, est habilement secondée par Noone (qui a fait face à la violence institutionnelle dans
THE MAGDALENE SISTERS), par Maddie Nichols (qui joue le rôle d’une orpheline se liant d’amitié avec Darlin’) et bien sûr par McIntosh. Grâce à ses moments parfois sordides, parfois comiques, mais toujours cinglants, DARLIN’ est la preuve que McIntosh est aussi dévouée à son travail de cinéaste que d’actrice.
– Traduction : Stéphanie Cusson