Quebec
1991 96 mins OV French
NOTE: This film is presented in French, without English subtitles
Les studios de l’Office du Film, une société de production cinématographique, ont été rachetés par Popcorn International, une entreprise spécialisée dans les films de série B. Augustin Marleau, autrefois acteur, y travaille maintenant comme gardien de nuit. Alors qu’il reçoit la visite de sa fille dont il a la garde pour quelques jours, les hauts dirigeants du studio meurent l’un après l’autre dans d’étranges circonstances. Les incidents se précipitent et le cours des circonstances fait que Marleau devient rapidement le principal suspect de cette affaire. Dieu merci, il pourra compter sur sa fille pour tenter de trouver le réel architecte de ces meurtres en série. S’ajoute à cette intrigue biscornue de nombreuses fausses pistes, des poursuites loufoques, des coups de théâtre (filmés), une certaine Comtesse et ses deux hommes de main skinheads, ainsi qu’Édouard Elkin, un sinistre fou en fauteuil roulant.
Cette comédie policière réalisée par Roger Cantin est son deuxième long métrage à titre de réalisateur. Grand succès populaire, le film a attiré plus de 65 000 spectateurs lors de sa sortie en salles à l’automne 1991. Le film a d’ailleurs eu droit à une suite quelques années plus tard, LA VENGEANCE DE LA FEMME EN NOIR, dont Fantasia présentera d’ailleurs le « Director’s Cut » le 4 août prochain en projection extérieure au Village au Pied-du-Courant. Ce film ludique et festif jouit d’une judicieuse distribution. La chimie entre Germain Houde et Anaïs Goulet-Robitaille est particulièrement digne de mention dans un rapport père-fille alors inhabituel au cinéma québécois. Marc Labrèche, Raymond Bouchard, Normand Lévesque, Julie St-Pierre, Gildor Roy et Claude Desparois semblent s’amuser follement dans des rôles visiblement guidés par les règles du slapstick. Le spectateur pourra y reconnaître de nombreuses références à des films et personnages mythiques du cinéma. Ce qui impressionne avec Roger Cantin, c’est son côté artisan, avec toujours une mainmise sur les effets spéciaux, sa confiance dans le cinéma comme mode d’expression, son ingéniosité comme metteur en scène et la grande générosité dont il fait preuve avec ses acteurs. Un peu comme André Melançon, Cantin a notamment cette capacité à aller chercher des performances hautement charismatiques de ses jeunes acteurs.
Nous sommes très fiers de nous associer à Éléphant, mémoire du cinéma pour la présentation d’une copie restaurée de L’ASSASSIN JOUAIT DU TROMBONE de Roger Cantin, à qui nous remettrons avant la projection le prix Denis-Héroux, soulignant une contribution exceptionnelle au développement du cinéma de genre et du cinéma indépendant québécois. – Marc Lamothe
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