L’anthologie annuelle de courts métrages internationaux avant-gardistes de Fantasia est de retour avec neuf visions fantastiques sans compromis originaires de huit pays, qui hanteront longtemps vos cauchemars.
D’Australie, Gemma Lee nous présente le saisissant BEDTIME (première internationale), l’histoire d’une mère monoparentale tentant d’isoler la source d’ecchymoses mystérieuses apparaissant sur le corps de son fils.
Le cinéaste néerlandais Nico van den Brink (SWEET TOOTH) revient à Fantasia avec le cauchemar occulte THE BURDEN (première mondiale), un film tellement impressionnant que James Wan et Sam Raimi préparent déjà une adaptation en long métrage.
Un homme (Paul Bullion de PEAKY BLINDERS) et son chien font une rencontre inattendue dans les bois dans le terrifiant OSCAR’S BELL (première québécoise) du cinéaste britannique Chris Cronin, qui a remporté des prix à travers le circuit des festivals.
Des États-Unis, une « travailleuse d’hospice » qui euthanasie les malades en phase terminale pour des raisons uniquement personnelles remet en question ses choix dans le mélancolique BLACK CAT IN A DARK ROOM (première canadienne) de Leland Montgomery.
Une experte des biorisques qui nettoye surtout les scènes de suicide et de meurtre se retrouve dans une situation inconfortable quand la nouvelle personne qu’elle a engagée semble trop aimer ce travail dans le grotesque et déstabilisant TOGETHER (première nord-américaine) de Ryan Oksenberg, qui effectue un retour à Fantasia après y avoir présenté DAMAGE CONTROL l’an dernier.
L’Estonie nous offre l’étrange création d’horreur corporelle BAD HAIR (première internationale) d’Oskar Lehemaa, l’histoire d’un trentenaire qui passe une soirée terrible après avoir mis une substance expérimentale pour faire pousser les cheveux sur son scalp.
D’Irlande, l’atmosphérique et troublant LOW TIDE (première nord-américaine) d’Ian Hunt Duffy est un récit initiatique atypique, qui baigne dans l’eau salée et la peur transformatrice. Duffy a un projet avec Frontières, et ce film témoigne de son talent distinctif pour raconter des histoires.
La Belgique livre MUIL (première canadienne) de Jasper Vrancken, l’histoire d’un infirmier dans une maison de repos qui s’abandonne à un fétiche ayant des conséquences Barker-esques. Gagnant de 10 prix (à date!) sur le circuit international des festivals.
Enfin, de la France nous arrive l’envoûtant et intime LUCIENNE EATS A CAR (première canadienne) de Geordy Couturiau, dans lequel une jeune femme en deuil entreprend de dévorer la voiture que son père semblait aimer plus qu’elle. Un psychodrame fascinant qui se déroule quelque part entre les univers angoissants de Cronenberg et de Van. – Traduction : Kevin Laforest