Le programme annuel de courts métrages d’animation de Fantasia est de retour avec une douzaine d’œuvres éblouissantes de partout à travers le monde, très diversifiées en ce qui a trait au ton, à la technique utilisée et au point de vue de chacune. D’abord, deux premières mondiales en provenance de la Corée du Sud : THE FIRST CLASS de Kim Myung-eun, un charmant et amusant portrait du désespoir systématique de la tyrannie conformiste, et BARCHESTRA de Han Seong-heun, où le quart de travail d’un barman se conclut par une fantaisie musicale enjouée. Deux premières nord-américaines sont aussi au menu : STRANGE CREATURES, une fable d’animation image par image des cinéastes chiliens Cristobal León (un des réalisateurs du succès animé alternatif LA CASA LOBO) et Cristina Sitja, et THE THING I LEFT BEHIND de la cinéaste d’animation britannique/italienne Chiara Sgatti
FLUFFICTION, du cinéaste japonais Yoshiki Imazu, est un cortège de créatures inusitées, petites et grandes, mignonnes et hirsutes. Les boutons de la puberté et les petites persécutions assaisonnent MIMI, le poème en rose de la réalisatrice basée au Danemark Lisa Fukaya. LE VOL, du cinéaste martiniquais Alain Bidard (BATTLEDREAM CHRONICLE), présente les réflexions d’un survivant sur la perte, le deuil et les efforts de reconstruction. De la France nous arrive HURLEVENT de Frédéric Doazan, un typhon de tourmente typographique. Derrière une panoplie de personnalités performatives se cache la vraie identité dans LOVE ME FEAR ME, un film de « claymation » osé et gracieux de la réalisatrice allemande Veronica Solomon. La coproduction Corée du Sud/États-Unis de Eusong Lee, MY MOON, dépeint un triangle amoureux entre corps célestes, tandis que M52 de l’ancien Montréalais Yves Paradis est une expérimentation animée au récit improvisé, résultant en un époustouflant et envoûtant film de science-fiction. Enfin, prenez garde à GIANT BEAR de Neil Christopher et Daniel Gies, une variation inuite du film de monstre géant! – Traduction : Kevin Laforest