Son of the White Mare (Fehérlófia)

Il était une fois un roi qui avait une femme et trois enfants. La paix régnait sur le royaume avant qu’une promesse brisée y apporte le malheur. Élevé dans le plus grand secret et rendu plus fort par le lait de sa mère, un cheval mythique, d’une force extraordinaire et d’une grande volonté, entreprend de vaincre les monstres qui les gouvernent désormais. Son voyage commence assez bien alors qu’il rencontre ses frères dont la force est quasi égale à la sienne. Cependant, tandis qu’ils progressent sur le chemin qui les mènera aux portes du monde souterrain, ils réalisent que toutes surprises ne sont pas bonnes…

Marcell Jankovics, réalisateur de films d’animation et lauréat de nombreux prix, a dirigé le premier long métrage d’animation hongrois JOHNNY CORNCOB (1973), mais son film SON OF THE WHITE MARE (1981) est sans doute le plus connu. Maintenant que l’équipe dévouée d’Arbelos Films a su en restaurer la gloire, Fantasia est ravi de présenter à nouveau cette merveille créée par une légende vivante du métier. Le film est un pastiche librement inspiré d’un poème épique du célèbre écrivain hongrois László Arany et de variantes du récit qu’on attribue aux Scythes, aux Huns et à d’autres peuples des steppes, duquel Jankovics a su tirer une panoplie de puissants symboles, le tout avec respect et avec une inventivité audacieuse. Le style visuel unique et incomparable de Jankovics est influencé ici par des motifs d’art populaire, une géométrie jazzy, une pop psychédélique riche et même des jeux d’arcade encore si nouveaux en 1981. Il a su embrasser l’érotisme présent dans la mythologie et n’a pas raté une occasion de faire étalage de son flair artistique lorsqu’il était question d’idées de design audacieuses et efficaces — et tout cela en luttant contre les restrictions imposées par un gouvernement communiste! SON OF THE WHITE MARE est un travail d’animation exceptionnel et une réelle merveille à redécouvrir. - Traduction : Stéphanie Cusson