Québec
1997 100 mins V.O. française
Augustin Marleau (Germain Houde), comédien naïf et maladroit, est de retour dans une nouvelle (més)aventure, qui semble encore une fois arrangée avec le gars des vues, même en dehors des plateaux de tournage! Le machiavélique Édouard Elkin (Marc Labrèche) lui en veut toujours, tout comme l’incompétent inspecteur de police Giuseppe Grasselli (Raymond Bouchard), qui entend bien faire de Marleau le bouc émissaire d’une affaire d’enlèvements. De plus, notre pauvre héros aura maille à partir avec une succession de femmes vêtues de noir, aussi mystérieuses que séduisantes et, bien sûr, fatales.
D’emblée, on nous annonce un long métrage « fortement contaminé par le slapstick, le burlesque et les bandes dessinées », qui pourrait bénéficier de l’apport d’une substance nouvellement légale, et qui ne s’adresse pas aux critiques. La table est mise pour cette délirante suite du succès cinématographique québécois L’ASSASSIN JOUAIT DU TROMBONE (également présenté à Fantasia cet été). Ayant originalement pris l’affiche en 1997, LA VENGEANCE DE LA FEMME EN NOIR fait ici l’objet d’un « Director’s Cut », un phénomène relativement rare au Québec, surtout que le cinéaste Roger Cantin a choisi non pas d’allonger, mais de raccourcir d’une dizaine de minutes son film! Le résultat est particulièrement réjouissant, un feu roulant de gags et de cascades, avec pas l’ombre d’un temps mort. Figure clé du cinéma pour enfants, ayant écrit et réalisé SIMON LES NUAGES et les MATUSALEM en plus d’avoir coscénarisé LA GUERRE DES TUQUES, Cantin fait preuve d’autant d’imagination et d’esprit ludique lorsque vient le temps de mettre en scène des adultes. Le plaisir qu’ont eu le cinéaste et sa formidable distribution (qui inclut aussi Normand Lévesque, France Castel, Alexis Martin et la cantatrice Natalie Choquette, entre autres) à tourner ce deuxième polar rocambolesque est évident, et surtout, très contagieux! – Kevin Laforest